Contenu

Recherche par mot-clé: LITTÉRATURE AFRICAINE FRANCOPHONE

100 résultats. Page 4 sur 5.

Durée : 8h. 47min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 22126
Résumé:Ce roman est dominé par un personnage: le docteur Kofi-Marc Tingo, tout d'abord, étudiant en France où déjà sa personnalité hors du commun s'affirme ; puis en Afrique où, avec sa femme blanche, il exerce la médecine. Son savoir, la maîtrise de soi dont il fait preuve, ses pouvoirs sur les êtres trouvent leur source et leur efficacité dans deux traditions. Celle proprement africaine, fondée sur des connaissances d'un autre ordre et sur la pharmacopée africaine; l'autre rationaliste, issue d'Europe. Marc Tingo est la synthèse vivante des approches méthodiques spécifiques de la science occidentale, et " d'une puissance archaïque, d'une force nègre " à laquelle il a été initié. Le docteur Tingo reste toutefois un Africain moderne, sa victoire sur le vieux Djessou, dont le nom signifie " la Mort ", symbolise aussi une Afrique ouverte au progressisme des lumières. Par sa maîtrise des techniques littéraires et de la langue française, l'auteur conduit implacablement le lecteur vers l'idéal d'accomplissement visé par l'étonnant personnage que ce roman propose à notre attention et à notre admiration. Publié pour la première fois en 1979, L'Initié a complètement été revu, corrigé, remanié, restructuré et redimensionné par l'auteur. Tout en laissant intacts les problèmes fondamentaux: quarante ans d'indépendance n'ont rien changé ; l'Afrique francophone, au lieu de se prendre en main, de s'affirmer par ses idées, actes et réalisations, vit encore à la traîne en acceptant de recevoir des leçons, même de ceux qui n'ont ni l'intelligence, ni les compétences de nombre de ses ressortissants contraints à l'exil.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 4h. 57min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 29734
Résumé:Ignacio Rodríguez Aponte, un Noir de La Havane, gagne sa vie en allant cueillir à l'aéroport les gringos pleins aux as et les Européens romantiques. Un jour, Ignacio récupère à sa descente d'avion un certain El Palenque, venu rôder sur les traces de sa propre histoire qu'il ignore. Natif de Guinée, ses racines maternelles sont ici. Tout a commencé un matin lointain des années cinquante, quand les « barbus » de Fidel Castro pourchassés par les troupes de Batista trouvent refuge sur le domaine agricole du grand-père Alfonso. Une amitié bourrue naît entre les deux hommes et le grand-père obtient, de la main de Castro, une lettre signée lui garantissant dans le futur paradis communiste la propriété privée de son domaine... C'est cette lettre qui vaudra tous les ennuis du monde à la jeune et belle Juliana, et aussi sa passion amoureuse pour un saxophoniste guinéen, beau garçon aux manières de brute. Tierno Monénembo nous entraîne dans une aventure foisonnante où le malheur se noie dans les rythmes de la salsa, les ondulations des corps et le rhum à flots. Un hymne aux origines africaines de Cuba.
Lu par : Manon
Durée : 3h. 19min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 29917
Résumé:«Je m'appelle Apollinaire, j'ai soixante-dix ans, un diabète, du cholestérol, et je fais de l'hypertension. Ce tableau clinique généreux pourrait surprendre, si je ne m'empressais d'ajouter qu'il ne m'empêche pas aussi de m'offrir, de temps à autre, quelques plaisirs, ceux-là même qu'un vieillard sous les tropiques ne se refuse pas, même avec un risque d'AVC suspendu au-dessus de sa tête. Je ne sais ce qui me pousse à l'avouer, sinon le désir de nouer un pacte de vérité dès l'entrée de ce récit qui couvre trois journées de ma vie.»Pendant trois jours, Apollinaire cherche à comprendre l'affaire la plus emblématique qu'il ait perdue. Son client, KA, avait été accusé d'un crime atroce. Il avait pris les proportions de la légende : KA était devenu le criminel le plus honni, le plus médiatisé du jeune Etat de Tibrava. Le pays tout juste indépendant, mené d'une main de fer par un dictateur soucieux de l'ordre publique, avait rendu un jugement sans appel. KA avait été condamné à mort sans qu'Apollinaire ne puisse rien tenter. Trop jeune, trop inexpérimenté, commis d'office, un peu lâche aussi, il n'avait pas su comprendre le crime et la sentence. Apollinaire ne veut pas prendre sa retraite sans comprendre ce crime qui le hante. Il s'engage alors sur un chemin tortueux. Il cherche la Justice. Il cherche surtout le souvenir du jeune avocat qu'il était et qui n'avait pas pu ou pas voulu se battre pour elle. Le portrait d'un homme seul et d'un pays qui joue avec les mots, les mythes et les légendes.
Lu par : Philippe Lion
Durée : 14h.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 21032
Résumé:Vue d'Afrique, la France, l'ancienne protectrice, a trahi. Elle a lâché ses amis. Vue de Paris, c'est l'Afrique qui a déçu l'espoir placé en elle. Ancien Premier ministre de la République centrafricaine, aujourd'hui député d'opposition souvent contraint de vivre dans une semi-clandestinité, Jean-Paul Ngoupandé brosse un tableau sans complaisance de l'état du continent noir. Du discours de Mitterrand à la Baule exigeant la démocratisation des régimes africains à la dévaluation du franc CFA, en passant par les recettes économiques imposées par le FMI, c'est tout l'édifice mis en place il y a quarante ans, lors de la décolonisation, qui est en train de s'écrouler. L'afro-pessimisme parisien est-il de mise ? s'interroge Jean-Paul Ngoupandé. N'est-ce qu'un dépit amoureux ? Rien n'est pire en tout cas que le discours de la complaisance. Un travers auquel échappe L'Afrique sans la France.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 5h. 33min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20724
Résumé:Debout-Payé est le roman d'Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri sans papier en France en 1990. C'est un chant en l'honneur d'une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, en l'honneur d'une mère et plus globalement en l'honneur de la communauté africaine à Paris, avec ses travers, ses souffrances et ses différences. C'est aussi l'histoire politique d'un immigré et du regard qu'il porte sur notre pays, à travers l'évolution du métier de vigile depuis les années 1960 — la Françafrique triomphante — à l'après 11-Septembre. Cette épopée familiale est ponctuée par des interludes : les choses vues et entendues par l'auteur lorsqu'il travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-Élysées. Gauz est un fin satiriste, tant à l'endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu'elles ont de plus anodin — mais aussi de plus universel.
Lu par : Denise von Arx
Durée : 5h. 34min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20636
Résumé:Mwána vit dans un pays au cœur de l'Europe, avec ses cousins blancs qu'il connaît bien. Certains parmi eux sont décidés à chasser les moutons noirs de leur territoire. La traque est lancée, les esprits s'échauffent. C'est dans ce contexte que Mwána cherche un emploi. Et rien n'est gagné. Le jour où il décide de dépenser ses derniers centimes pour entendre la voix de sa mère restée là-bas, au Bantouland, sa vie se fige dans une parenthèse douloureuse. Mwána ne la reconnaît plus. Ah Nzambé ! Il traverse des moments cailloux dont il sait malgré tout savourer le sel. Grâce à son esprit vif et profondément joyeux, grâce à Ruedi le rouquin, à Madame Bauer la passionaria, ou encore grâce à Kosambela, sa sœur très catholique.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 9h. 26min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20438
Résumé:En Afrique, les Ewusus existent depuis toujours, mais de ces êtres mystérieux, on n'ose pas parler. Alain Nsona, pour venger la mort de sa petite sœur, va devenir un ewusu, capable, la nuit venue, de se rendre invisible, de voler librement et de remonter le temps. Il va vivre des aventures éprouvantes et étonnantes. Ceux qui sortent dans la nuit est un conte fascinant qui nous fait pénétrer dans le monde secret et vivace de la sorcellerie africaine.
Lu par : Bertrand Baumann
Durée : 7h. 24min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20368
Résumé:Roman de la mondialisation, Congo Inc est une féroce satire du Congo actuel. Isookanga rêve de participer au grand développement de la haute technologie dans son pays, de "mondialiser". Lorsqu'il parvient à Kinshasa, capitale économique du pays, il s'associe avec un expatrié chinois afin de rendre la balance de son nouveau commerce "excédentaire". Cela n'aurait pas posé de problème si l'ONU ne s'en était pas mêlé... Si la dette coloniale avait été remboursée dans sa totalité... Si le sol du Congo n'était pas si riche des minerais les plus rares ! C'est avec une mordante ironie qu'In Koli Jean Bofane évoque les travers de son pays, pris d'assaut par de nouveaux colons. La République Démocratique du Congo serait-elle ivre des méfaits de la mondialisation à outrance ?
Durée : 7h. 2min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20143
Résumé:Boréale n'a que vingt ans mais des problèmes à revendre, entre un amoureux infidèle, une patronne dépressive, une tante qui veut lui faire porter son enfant et une mère qui la dénigre constamment. Dans ce quartier populaire de Douala où elle habite, on s'enthousiasme comme on déteste, selon le dernier tribun qui a parlé, et des tribuns il y en a à tous les carrefours, des prophètes surtout qui hypnotisent la foule par leurs prières, leurs transes et leurs promesses mirifiques, attirant chaque jour davantage de croyants. Boréale, elle, ne croit en rien et ne veut obéir à personne mais en a-t-elle la liberté ?
Lu par : Geneviève Roy
Durée : 5h. 57min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 20130
Résumé:Vimbai est la meilleure coiffeuse du Zimbabwe. Fille-mère au caractère bien trempé, c'est la reine du salon de Madame Khumala; jusqu'à l'arrivée de Dumi, surdoué, beau, généreux, attentionné, très vite il va détrôner Vimbai. Quand Vimbai comprend enfin le secret de Dumi, elle fait un chemin intérieur que le pouvoir au Zimbabwe est loin de suivre. Le meilleur coiffeur de Harare ne se contente pas d'une romance aigre-douce et des cancans d'un salon de coiffure. Outre la dénonciation de l'homophobie, il propose une peinture légère, mais implacable de la vie quotidienne et politique au Zimbabwe.
Durée : 6h. 42min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 19997
Résumé:« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? ». Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaire du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers venus du Nord par les eaux.
Lu par : Cécile Gavlak
Durée : 3h. 46min.
Genre littéraire : Nouvelle
Numéro du livre : 19665
Résumé:L'Iguifou («igifu» selon la graphie rwandaise), c'est le ventre insatiable, la faim, qui tenaille les déplacés tutsi de Nyamata en proie à la famine et conduit Colomba aux portes lumineuses de la mort... Mais à Nyamata, il y a aussi la peur qui accompagne les enfants jusque sur les bancs de l'école et qui, bien loin du Rwanda, s'attache encore aux pas de l'exilée comme une ombre maléfique... Kalisa, lui, conduit ses fantômes de vaches dans les prairies du souvenir et des regrets, là où autrefois les bergers poètes célébraient la gloire des généreux mammifères... Or, en ces temps de malheur, il n'y avait pas de plus grand malheur pour une jeune fille tutsi que d'être belle, c'est sa beauté qui vouera Helena à son tragique destin... Après le génocide, ne reste que la quête du deuil impossible, deuil désiré et refusé, car c'est auprès des morts qu'il faut puiser la force de survivre. L'écriture sereine de Scholastique Mukasonga, empreinte de poésie et d'humour, gravite inlassablement autour de l'indicible, l'astre noir du génocide.
Lu par : Claude Fissé
Durée : 4h. 45min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
Numéro du livre : 19666
Résumé:«Quiconque visite le Rwanda est saisi par la beauté de son paysage, mais il est aussi effaré par la violence de son histoire postcoloniale. Tout se passe comme si le bien et le mal irrémédiablement inséparables avaient scellé sous ses mille et une collines un pacte d'amitié. Il y a d'un côté les collines ; il y a, de l'autre, le million de crânes qui les jonchent. Mais ce qui prédomine, dans ce récit, c'est le remords des survivants, qui se traduit par les multiples cauchemars de l'auteur. D'où ce désir manifeste de donner aux disparus une digne sépulture de mots à la fois pour apaiser les vivants et sanctifier les morts. Avec Inyenzi, Scholastique Mukasonga a écrit un récit autobiographique précieux, un document qui nous éclaire de l'intérieur sur le Rwanda postcolonial, un livre que je rangerais à côté du Suicide d'une république de Peter Gay : l'un et l'autre nous montrent à partir d'une succession de faits pourquoi le génocide était hélas, trois fois hélas, inévitable.» Boniface Mongo-Mboussa.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 2h. 35min.
Genre littéraire : Contes et légendes
Numéro du livre : 19148
Résumé:Jacques Bengono a commencé sa vie professionnelle en vendant des salades aux habitants de Yaoundé. Né en 1938 à Tsinga, près de Yaoundé, il passa son CEPE en 1953. Peintre, poète, boxeur etb guitariste, il rêve de faire des études artistiques complètes. Dans ces trois nouvelles, le lecteur rencontrera un auteur au verbe authentiquement camerounais, qui manie le styles traditionel Koulou et Zée avec autant de maîtrise que la satire Les sept portes et les sept clés ou le conte moral La perdrix blanche.
Lu par : André Cortessis
Durée : 5h. 25min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 19180
Résumé:Après vingt-trois ans d'absence, Alain Mabanckou retourne à Pointe-Noire, ville portuaire du Congo. Entre-temps, sa mère est morte, en 1995. Puis son père adoptif, peu d'années après. Le fils unique ne s'est rendu aux obsèques ni de l'un, ni de l'autre. Entre le surnaturel et l'enchantement, l'auteur nous ouvre sa petite valise fondamentale, celle des années de l'enfance et de l'adolescence dans ses lieux d'origine. u moment de repartir, il se rend compte qu'il n'est pas allé au cimetière. Sans doute était-ce inutile. Car c'est ce livre qui tient lieu, aussi, de tombeau. Et de résurrection.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 7h. 51min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 19074
Résumé:Francis Bebey, né à Douala en 1929, mort le 28 mai 2001, est un artiste camerounais. Francis Bebey fut tout d'abord journaliste de radio en Afrique et en France (à Radio-France Internationale), puis rattaché à l'UNESCO comme directeur du Programme de la Musique pour l'ensemble des États membres de l'organisation. Il écrit de nombreux ouvrages, dont le roman « Le Fils d'Agatha Moundio » qui lui valut le Grand Prix littéraire de l'Afrique noire en 1968.
Lu par : Martine Moinat
Durée : 3h. 49min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18780
Résumé:La jeune Rosa Maria rêve de soleil, d'amour, de calme... et de fuir la cité des 6000 où elle vit avec sa famille en région parisienne. En attendant ce grand jour, elle soupire en cachette pour le beau Jason qui ne la voit pas. Un incident avec la police provoque une émeute dans le quartier, qui précipite les destins des personnages... Un roman d'apprentissage qui oppose à la violence urbaine la force de l'innocence.
Lu par : Madiana Roy
Durée : 8h. 17min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 18766
Résumé:Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil, à 2 500 mètres d'altitude, près des sources du grand fleuve égyptien. Les familles espèrent que dans ce havre religieusement baptisé Notre-Dame du Nil, isolé, d'accès difficile, loin des tentations de la capitale, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l'intérêt du lignage. Les transgressions menacent au coeur de cette puissante et belle nature où par ailleurs un rigoureux quota " ethnique " limite à 10 % le nombre des élèves tutsi. Sur le même sommet montagneux, dans une plantation à demi abandonnée, un " vieux Blanc ", peintre et anthropologue excentrique, assure que les Tutsi descendent des pharaons noirs de Méroé. Avec passion, il peint à fresques les lycéennes dont les traits rappellent ceux de la déesse Isis et d'insoumises reines de Candace sculptées sur les stèles, au bord du Nil, il y a trois millénaires. Non sans risques pour la jeune vie de l'héroïne, et pour bien d'autres filles Prélude exemplaire au génocide rwandais, le huis clos où doivent vivre ces lycéennes bientôt encerclées par les nervis du pouvoir hutu, les amitiés, les désirs et les haines, les luttes politiques, les complots, les incitations aux meurtres raciaux, les persécutions sournoises puis ouvertes, les rêves et les désillusions, les espoirs de survie, fonctionne comme un microcosme existentiel fascinant de vérité, décrit d'une écriture directe et sans faille. Scholastique Mukasonga, rescapée du massacre des Tutsi, nous donne ici son premier roman, où des jeunes filles à mains nues tentent d'échapper à l'Histoire monstrueuse qui a décimé sa propre famille.
Lu par : Michèle Quellet
Durée : 3h. 5min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18454
Résumé:Dans ce roman paru en 1979, l'écrivain sénégalaise Mariama Bâ écrit à la première personne la lettre que Ramatoulaye, qui vient de perdre son mari Modou Fall, envoie à son amie d'enfance Aïssatou. Dans l'intimité de cette confession, la narratrice nous plonge dans une atmosphère douce-amère, au coeur de ce sentiment étrange situé entre la nostalgie poignante de l'amour heureux et la fatalité de l'impossibilité à le faire renaître. Mais ce n'est pas le veuvage qui inspire ces méditations à Ramatoulaye. Les difficultés du couple datent... de l'arrivée de la jeune Binetou. Cette camarade de classe de Daba, la fille de la narratrice, est en effet devenue la co-épouse de cette dernière. Ramatoulaye enrage, étouffée par la jalousie, elle qui partageait jusque là avec Modou Fall trente années d'union et douze enfants. Mais elle sait aussi pertinemment que « Binetou est un agneau immolé comme beaucoup d'autres sur l'autel du matériel », et que ce mariage lui assurant une villa, une rente mensuelle, des habits prêt-à-porter et un futur voyage à la Mecque pour ses parents, est un moyen d'échapper à sa condition. Le roman fustige donc la polygamie, mais aussi les impasses de cette société clivée. Et c'est certainement en cela que le roman est d'une profondeur si touchante, chaque sujet est abordé dans toute sa complexité, et toujours sous l'angle de l'émotion de la narratrice.
Lu par : Gilbert Wursten
Durée : 5h. 1min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 18542
Résumé:Pour son cinquième roman, Verre cassé, l'auteur congolais Alain Mabanckou a choisi de placer une fois de plus les marginaux et autres damnés de la terre au coeur de son récit. Verre cassé est le nom d'un des clients les plus assidus du « Crédit a voyagé », un bar des plus atypiques de Brazzaville (Congo). Son propriétaire, l'Escargot entêté, soucieux de laisser une trace à la postérité et ayant remarqué le don de Verre cassé pour l'écriture, lui confie une mission très spéciale. Il doit inscrire dans un cahier l'histoire de la bande « d'éclopés » qui fréquente son bar pour que personne ne l'oublie. L'Escargot entêté pense que ses compatriotes n'ont pas « le sens de la conservation de la mémoire, que l'époque des histoires que racontait la grand-mère grabataire [est] finie, que l'heure [est] désormais à l'écrit parce que c'est ce qui reste, la parole c'est de la fumée noire, du pipi de chat sauvage ». Il déteste donc entendre les formules toutes faites du type, « en Afrique quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ». Lorsqu'il entend ce cliché, il répond : « ça dépend de quel vieillard, arrêtez donc vos conneries, je n'ai confiance qu'en ce qui est écrit [...] ».